
Interview de Psycho et Malsain du groupe de DSBM Suicidal Madness. Retour sur une décennie marquée par la mort, la musique et l’expiation des douleurs de l’âme. Deux notes d’espoir résistent dans ces ténèbres : l’interview sonne à l’heure de l’apéro et plus d’informations sur le prochain album sont dévoilées.
Musiques :
- Ben Guinchi & Death Throne – Parole de métaleux thème
- Suicidal Madness – Jour de pluie, Mort, Corps dans un Corps
Cher docteur Roger,
Souvenez-vous du patient Asmoth traité au black metal ?
J’ai également de mon côté deux patients atypiques soignés grâce au black metal. Mais pas que ! Le black metal n’était qu’un vecteur curatif. Je m’explique.
Psycho et Malsain (pseudonymes) vécurent malheureux et l’âme déchirée. Après quelques tragiques incidents dans leur groupe de musique Suicidal Madness, ils surent rebondir avec brio. La dépression profonde des deux patients fut exaltée par le black metal, ils réussirent facilement à la contenir. Et tant mieux ! On ne peut pas en dire autant de tous leurs compagnons de route. Le problème mental se transforma à la longue comme vecteur cathartique. Joli tour de force ! Poser des riffs sur la douleur morale sans se sentir juger, telle était leur quête durant de longues années.

Éclosion de la dépression.
Les jours pâles et les jours de pluie se succédèrent sous les auspices d’une musique toujours plus sombre jusqu’au jour, le fameux jour, où la tristesse fut domptée. La dépression n’était plus un fardeau, elle apparaissait juste dans le décor. Psycho et Malsain séchaient les larmes du passé et regardaient les lambeaux de la dépression tombés avec beauté ! Oui, j’assume ce point de vue !

Beautyfall en anglais.
Une ère est finie au moment où je vous parle, ses vestiges ne sont plus que des reliquats à regarder avec l’œil critique du passé mélancolique. Bienvenue à un nouveau style de black metal. Atmosphérique et triste, mais plus dépressif. La musique est définitivement le meilleur remède.
Docteur Beaujolais (Docteur émérite installé en Isère)