Interview de Sab Elvenia, artiste witchy, gothique, musicienne, compositrice et métaleuse avant tout. Elle nous livre la genèse de son projet musical The Fundamental Wisdom of Chaos ainsi que ses aventures dans le monde du metal et du yoga. Sab partage également sa vision du monde et de la spiritualité.
Musiques :
- Ben Guinchi & Death Throne – Parole de métaleux thème
- The Fundamental Wisdom of Chaos – Phantom Of The Past, The Scarecrow Paradox, Itsy Bitsy Spider, Unseen
Article du petit métaleux illustré : 1666 après Lemmy
C’est à la tombée de la nuit, sur les hauteurs d’un vignoble Bordelais que les habitants les auraient croisées. La colline du Meshuggah est réputée pour être un lieu de sabbat. « La tradition raconte que les nuits de pleines lunes les sorcières font une réunion, présidée par le diable, et au cours de laquelle, elles racontent tous les méfaits qu’elles ont commis », explique Asmoth, historien-folkloriste.
À Elvenia (au Bassin d’Arcachon), ces sorcières sont devenues des figures incontournables. Elles dansent, elles chantent, elles virevoltent dans les airs. Une meneuse se démarque du lot, elle s’appelle Sab Elvenia rapporte Asmoth et son assistant Roger.
– Bonjour Sab. Peux-tu nous décrire l’activité nocturne récente sur cette colline ? Quel est le but de tout ça ?
– Bonjour Asmoth, oui bien sûr ! Le but est de nous faire entendre, de faire prendre conscience aux gens de notre nature witchy. Vois-tu, c’est une des seules nuits durant l’année où l’on peut s’exprimer sans peur des représailles. Nos danses, nos chants sont des incantations à notre seule maîtresse, la nature. La sagesse émane d’elle et du désordre, le chaos. Seul le chaos organise ou désorganise à volonté, et nous, sorcières, sommes les servantes de l’invisible.
– Peux-tu nous parler plus en détail des danses ? Elles paraissent si acrobatiques pour le néophyte.
– Nous accomplissions du yoga metal. Un mélange de poses anciennes et mystiques destinées à assouplir et conserver le corps… Le tout sur des rythmiques fortes, puissantes et massives. Nous voulons conjuguer l’intérieur de nos âmes avec la rage de nos corps physiques. Nous sommes sorcières, nous sommes puissantes !
<growl puissant dans la plaines d’Elvenia>. Les corbeaux nocturnes s’envolent. La forêt avoisinante remue et se fait entendre.
Roger, mon assistant tend le micro pour ne rien louper. Les mâles n’ont pas le monopole du chant growl !
– Une dernière chose à ajouter Sab pour les lecteurs du petit métaleux illustré ?
– Les sorcières ne sont pas là pour faire peur… Elles sont là pour réenchanter ce petit monde triste. Nos musiques et nos mœurs, aussi dérangeantes soient-elles, ne sont en définitive que des préludes à des joies plus grandes. Celles d’extérioriser son véritable soi !